Le cas soja

 Le soja fait parler de lui depuis de nombreuses années. Pour ma part, je n'en ai jamais été fan, je détestais les yaourts au soja que ma mère me faisait manger quand j'étais ado pour confirmer ou infirmer une intolérance au lactose (qui n'en était pas une, ouf !). Mais au delà du côté gustatif, le soja peut également être un bon allier santé, notamment pour les végétariens et les végétaliens.

En effet, le jus de soja est une très bonne source de protéine, aussi riche que la viande. Elle permet donc de combler les carences en protéines des végétariens. En plus de cela, le soja soyeux (principal élément consommé) est moins gras que la viande. Les graisses qu'il contient sont insaturées (omega 3) et non pas saturées comme celles présentes dans les graisses animales (mauvaises pour l'organisme et source de cholestérol). Cependant, le jus de soja que l'on consomme souvent à la place du lait ne contient pas de calcium. On l'appelle à tord "lait", mais les formules qui contiennent du calcium ont été enrichi artificiellement. De la même manière, le soja contient beaucoup moins de fer que les protéines animales. Lorsqu'on est végétarien, il est donc important de veiller à combler ses besoins journaliers en fer autrement.

Déconseillé pour les garçons en bas âge

On ne conseille donc pas le jus de soja pour remplacer le calcium que l'on trouve habituellement dans le lait de vache ou le lait de chèvre, puisqu'il n'en contient pas. Il vaut mieux faire intervenir la consommation de tofu ou de desserts à base de soja dans le cadre d'une alimentation diversifiée, riche et variée, plutôt que comme aliment remplaçant exclusivement la consommation de produits laitiers à base de lait de vache.

Il est très important de respecter cette règle, surtout avec vos enfants ! Le lait de soja ne remplaçant pas le lait de vache vu qu'il ne contient pas de calcium, il n'est pas conseillé d'en faire la source de produits laitiers exclusive de son enfant. Cette règle vaut surtout pour les enfants de moins de 3 ans. En effet, plusieurs études ont démontré que la consommation excessive de soja chez les garçons en bas âge entrainait une diminution de la fertilité de ces hommes, une fois adultes. Cela est du à la présence d'isoflavones dans le soja, des phyto-oestrogènes ressemblant beaucoup aux oestrogènes, hormone féminine. Passé l'âge de 3 ans, il n'est pas du tout gênant de donner des yaourts au soja à son enfant, tant que cela reste occasionnel et que ça ne devienne pas l'alimentation de base de l'enfant.

Soja et ménopause

Vous avez également très certainement entendu parlé de l'utilisation du soja par les femmes ménopausées. Et pour cause : le soja sous forme de compléments alimentaires serait une alternative naturelle aux traitements hormonaux de synthèse puisque comme on l'a vu, il est riche en isoflavones qui sont proches des oestrogènes. Certaines personnes l'utilisent donc pour réduire les symptômes de la ménopause comme les bouffées de chaleur et l'irritabilité. Mais est-ce réellement scientifiquement prouvé ? Et bien non ! Les études montrent que complément ou placebos, les effets psychologiques sont les mêmes. Cependant, le soja pris sous la forme de compléments alimentaires n'a aucun effet sur les conséquences de la ménopause sur le corps de la femme comme les os. Il est même contre-indiqué pour les femmes souffrant d'un cancer du sein hormono-dépendant, ou à risque. Mais attention ! Je parle bien là des compléments alimentaires et non de l'aliment lui-même, qui reste une source nutritive très intéressante !